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Ce dimanche 3 juillet, à 17h : la traditionnelle messe en grégorien du premier dimanche du mois sera chantée par le Chœur féminin grégorien de l’église ND du Sablon à Bruxelles. N'hésitez pas à nous rejoindre pour profiter de ce choeur de qualité! Nous vous attendons nombreux!
Ce dimanche à la basilique, la messe est célébrée à 11h par Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai, dans le cadre de la journée de fête des familles. Cette messe sera animée par le service pastoral des jeunes. Il n’y aura donc pas de messe à 17h ce dimanche 26…
A partir du 17 avril, dimanche de Pâques : la basilique sera ouverte tous les dimanches de 14h30 à 18h. Jour de Pâques à 16h30 : chapelet. A 17h : office de Vêpres. A partir du dimanche 24 avril : 16h30 chapelet. 17h : eucharistie dominicale. 1er dimanche du mois : messe chantée en grégorien
Vendredi 25 mars 2022 : Solennité de l’Annonciation du Seigneur à la Vierge Marie, et fête patronale de l’abbaye de Notre-Dame de Bonne-Espérance. A la basilique : 18h : prière du chapelet 18h30 : Eucharistie solennelle. Entrée directe par la rue Grégoire Jurion (entre le village et le Tournebride).
Une mini-fête des moissons se tiendra, surtout à destination de ceux qui en sont les acteurs habituellement. La messe sera célébrée à 17h pour les agriculteurs. L’accès en voiture à la basilique se fera comme pour le 15 août (route entre la basilique et le village de Veillereille).
Je ne vous apprends rien en disant que notre pays entre aujourd’hui dans la première étape d’un déconfinement progressif. Etape ô combien délicate, qui fait appel à notre civisme et à la maîtrise de soi : commencer à retrouver des proches qui n’habitent pas sous le même toit que soi, mais en choisissant qui (4 personnes maximum !) et en gardant ses distances (pas d’embrassades !)… On devine que ce ne sera pas facile, surtout en ce dimanche de fête des mères !
Cette expérience humaine très particulière, à la fois réjouissante et peu confortable, puisera sa force et sa juste mise en oeuvre dans ce double sentiment : l’impatience de nous retrouver, et l’amour que nous portons à nos proches, un amour authentique qui nous fait rechercher leur vrai bien et le nôtre –ce qui implique pour l’instant de garder ses distances.
A bien y réfléchir, c’est exactement ce genre d’expérience que vit le croyant chrétien dans sa relation avec Dieu, tant que dure son parcours ici-bas : un désir de plénitude dans la rencontre, et la souffrance de ne pouvoir encore l’éprouver. Les théologiens parlent d’une tension entre le « déjà-là » du Royaume de Dieu et le « pas-encore » de son accomplissement…
Pour tenir le coup dans cet inconfort, il ne suffit pas d’avoir envie de retrouver celui ou celle qu’on aime ; il faut encore que celui ou celle-ci ait également le désir de nous retrouver, qu’il ou elle nous le fasse savoir et même sentir…
C’est sous cette perspective que je vous invite à lire l’évangile de ce dimanche (Jean 14, 1-12) https://www.aelf.org/2020-05-10/romain/messe . Jésus parle ainsi au soir du jeudi saint. Il évoque son départ (sa mort sur la croix) comme un voyage pour aller nous préparer une place ; et quand il aura préparé la place, il reviendra et nous emmènera auprès de lui, « afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi ». Ces paroles valent vraiment la peine d’être accueillies dans notre coeur. Car elles nous apprennent qu’indépendamment de notre désir du Christ (du reste bien aléatoire, selon nos jours et nos humeurs !), le Christ, lui, ne cesse de nous désirer !
Le rayon de soleil qui illumine la vie de quelqu’un et lui permet d’avancer, c’est lorsque celui-ci sait qu’il est attendu, parce qu’aimé pour lui-même… Ce désir, c’est celui que le Christ continue sans cesse de nourrir à notre égard, et c’est pour cela que nous lisons les chapitres 14 à 17 de l’évangile selon St Jean durant le temps de Pâques : Jésus nous y dit ce qu’il est en train de faire et de souhaiter pour nous maintenant, tant que nous cheminons ici-bas, avant le jour à venir de la rencontre plénière.
Qui veut poursuivre cette méditation pourrait s’intéresser à la suite de l’évangile de ce jour (versets 8 à 12), en partant de l’idée que Jésus lui aussi, en affrontant sa passion et sa mort, se sait attendu par son Père, avec qui il ne fait qu’un dans l’amour. Sa résurrection, c’est l’heure des grandes retrouvailles, là où l’humanité de Jésus est accueillie dans les bras du Père. Et le plus formidable, c’est que Jésus dit clairement que c’est à cette même destinée que nous aussi sommes promis. Oui vraiment, il est « le Chemin, la Vérité et la Vie ».
Tant que nous marchons ici-bas, la demeure qui nous est accessible, c’est l’Eglise. Ecoutons l’apôtre Pierre :
« Bien-aimés, approchez-vous du Seigneur Jésus : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu. Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle… » (2e lecture de ce dimanche).
Ce 4e dimanche de Pâques est traditionnellement appelé le dimanche du bon Pasteur. On y lit un extrait du chapitre 10 de l’évangile selon St-Jean ; on y prie particulièrement pour les vocations ; on y fait la collecte pour soutenir la pastorale des vocations et la formation des séminaristes (pas de chance pour eux en 2020 ; ils seront au pain sec et à l’eau !).
Cette année, nous lisons le début du chapitre 10 (versets 1 à 10). C’est ce que je vous invite à faire avant de poursuivre cette méditation https://www.aelf.org/2020-05-03/romain/messe .
Dans la suite immédiate du passage lu ce dimanche, Jésus déclarera qu’il est « le bon pasteur, le vrai berger qui donne sa vie pour ses brebis » (v. 11). Mais ce que nous lisons et entendons aujourd’hui est comme l’introduction de cette affirmation de Jésus, et elle ne me semble pas dénuée d’intérêt ni même de pertinence pour nos mentalités contemporaines.
Jésus commence par mettre en scène une situation fictive, un peu comme les paraboles qu’il aime tant raconter : il oppose l’attitude des voleurs et des bandits, qui pénètrent dans la bergerie par effraction, et celle du berger qui, lui, passe par la porte ; ce dernier jouit de la confiance de ses brebis, car il les connaît par leur nom, et les brebis connaissent sa voix. Dans un deuxième temps, Jésus déclare :
« Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage ».
Jésus dit donc deux choses un peu différentes, mais qui s’enchaînent : d’abord il déclare passer lui-même par la porte ; ensuite il dit qu’il est, en personne, la porte par qui on peut passer pour trouver la vie…
Posons-nous la question : quelle est la porte par laquelle Jésus est passé pour entrer dans la bergerie, à savoir pour nous rejoindre ? Ne serait-ce pas sa condition humaine, l’incarnation du Fils de Dieu, l’abaissement de celui qui, « ayant la condition de Dieu, a pris la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes et obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix » (cf. Philippiens 2, 6.7-8). Ceci nous amène à considérer d’abord et avant tout Jésus comme « l’agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jean 1, 29) en assumant tout ce qui fait notre condition humaine, et en nous sauvant de la mort en y plongeant lui-même. Dans le fond, la porte empruntée par Jésus, ou –pour dire les choses autrement- la « clé » pour tout comprendre de Dieu et de notre destinée, c’est le mystère pascal que nous célébrons de façon festive en ces jours. Voilà ce qui donne à Jésus le crédit qu’on peut attendre du vrai berger : il donne sa vie pour ses brebis, en étant d’abord et avant tout l’agneau de Dieu…
La suite du propos de Jésus devient alors logique : il se présente comme la porte par laquelle nous pouvons passer pour trouver la vie et la liberté authentique, sans craindre d’être pris au piège par un gourou ou un voleur. Agneau, il nous rejoint jusque dans la mort ; berger, il nous prend dans sa résurrection. Vivre greffé au Christ en sa Pâque : voilà le chemin que nous pouvons emprunter pour trouver les pâturages qui nourriront nos existences.
Comme le font les portes de nos maisons, le Christ à la fois nous protège et nous ouvre à de nouveaux horizons. Nous pouvons passer par lui, en toute confiance. Comme le dit l’apôtre Pierre dans la 2e lecture de ce jour :
« Lui-même a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris. Car vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes retournés vers votre berger, le gardien de vos âmes » (1 Pierre, 2, 24-25).
Abbé Jean-Pierre Lorette.
PS : ce dimanche à Bonne-Espérance aurait dû avoir lieu la première messe de la saison 2020 chantée en grégorien. A défaut, et avec un clin d’œil, les amateurs de latin peuvent regarder et écouter :
L’Evangile proposé pour ce dimanche est la fameuse rencontre des disciples d’Emmaüs avec Jésus. C’est le plus long récit que les évangiles nous proposent d’une apparition de Jésus après sa résurrection. Je vous invite à le lire, en Luc 24, 13-35 https://www.aelf.org/2020-04-26/romain/messe .
On le pressent : il y a toute une pédagogie de la part de Jésus, dans sa manière de se manifester vivant auprès de ces deux disciples. Il leur fait faire tout un cheminement, et il chemine avec eux. Cette pédagogie demeure très actuelle pour toute vie spirituelle chrétienne, aussi bien personnelle qu’en communauté. Relevons-en les étapes essentielles.
D’abord, Jésus rejoint deux personnes qui font route ensemble, plongées dans la tristesse et l’accablement d’une dure épreuve qu’elles viennent de vivre. « Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux », nous dit l’évangile. Cette manière discrète de se faire proche et de marcher à notre rythme, Jésus la vit depuis sa naissance à Bethléem ; c’est ce qu’il a fait durant les 30 ans de sa vie discrète à Nazareth, et c’est ainsi que très souvent il aborde les personnes un peu marginales, dans sa « vie publique ». Il est curieux de constater que dans cette page, l’évangéliste Luc mentionne longuement –en style direct- tout ce que les disciples confient à Jésus, tandis que nous ne savons rien du détail de ce que Jésus leur dira ensuite ! Ne pas craindre de faire part au Christ du quotidien de notre vie, avec les joies mais aussi les peines et les poids que souvent nous devons porter… C’est pour entendre cela que le Fils de Dieu s’est fait homme, et depuis son incarnation, il marche à notre rythme, à notre écoute.
Ensuite, Jésus prend la parole à son tour, et leur donne un éclairage qui va faire le lien entre ce qu’ils viennent d’exprimer et ce qu’annonçaient Moïse et les prophètes. Il s’agit ici, comme les deux disciples le diront eux-mêmes plus tard, d’ « ouvrir les Ecritures ». Pas seulement ouvrir matériellement la Bible, mais laisser la Parole de Dieu se déployer pour qu’elle rejoigne, éclaire et réchauffe nos vies. Les disciples diront plus tard que « leur cœur était redevenu brûlant, tandis qu’il leur parlait sur la route » …
3e étape, qui aurait pu ne pas avoir lieu si les disciples n’en avaient pas expressément manifesté le désir : le repas partagé. « Reste avec nous », demandent-ils à Jésus qui fait mine de continuer sa route sans eux. Jusque-là, ils n’avaient pas décidé grand-chose : Jésus les avait rejoints et avait entamé la conversation en s’invitant à leur côté. Désormais, c’est à eux d’inviter Jésus. Pour aller plus loin dans la vie avec le Christ, il faut nécessairement qu’à un moment, ce soit véritablement notre désir, clairement manifesté. Il s’agit de souhaiter que la rencontre se poursuive et s’approfondisse, et souvent –dans la vie courante- cela se passe autour d’un repas. C’est là que ces deux hommes vont reconnaître Jésus, lorsqu’il « rompt le pain », après l’avoir pris, béni et avant de le leur donner. L’allusion au dernier repas qui donne sens à la passion de Jésus est évidente, et pour nous cela renvoie explicitement à l’Eucharistie.
Dernière étape : l’enthousiasme retrouvé, ils reprennent la route de plus belle, malgré la nuit maintenant tombée, et ils portent le témoignage que Jésus est vivant ; ils en ont fait l’expérience. On s’imagine que, avant même d’ouvrir la bouche, ce témoignage se voit sur leur visage –eux qui sont passés de la tristesse à le joie d’un « cœur brûlant » ! La foi devient naturellement témoignage, dès qu’on a découvert le trésor qu’est le Christ vivant dans sa vie !
Ces 4 étapes peuvent être celles de toute notre aventure spirituelle avec le Christ, sans cesse reprise. Elles sont aussi celles de la messe du dimanche : l’accueil et la mise en présence du Seigneur (demandons-nous si nous avons quelque chose à déposer devant lui quand tout commence ; c’est une condition de fécondité pour les étapes suivantes…) ; l’écoute de la Parole de Dieu qui trouve son aboutissement dans le Christ et éclaire notre réalité quotidienne ; l’autre table que constitue la liturgie eucharistique et la communion au Christ dans son Corps et son Sang ; et enfin l’envoi et la mission : « Allez dans la paix du Christ ! »
Ressourçons-nous en Jésus dans cette dynamique, même si actuellement nous n’avons pas l’occasion de nous rassembler en tant que disciples du Seigneur !